Diary of a slut

49. Viol et autres joyeusetés

C’est la Saint Valentin et je n’ai même pas reçu de rose. C’est d’une tristesse ! Je n’ai pas avancé dans la recherche de thérapie, il faut que je m’y mette demain.

Comme j’ai mes règles, j’ai les hormones en feu, ce matin je n’ai pas pu résister. Je savais que ça allait me mettre dans un état pas possible, mais j’ai quand même utilisé mon sex toy. Et puis après j’ai pleuré comme une madelaine pendant cinq bonnes minutes. À ce niveau là, c’est presque mécanique.

Et puis j’ai repensé à tout ce qu’il s’est passé et certaines explications sont apparues.

Quand j’ai perdu ma virginité il y a presque 4 ans, j’ai couché avec un étranger lors d’une fête. Je n’ai jamais été très enthousiaste d’avoir fait ça. J’étais dans une période de ma vie où je ne supportais plus le fait d’être vierge et de ne pas avoir d’amoureux/amoureuse. Je pensais que personne ne m’aimerait ou ne me désirerait jamais, parce que j’étais laide, grosse et le touti quanti. Maintenant je ne pense plus du tout comme ça, plus du tout, mais à l’époque, j’ai accueilli ses avances comme le saint Graal. C’était enfin une opportunité de tester ce dont j’étais tellement curieuse.

Maintenant, je dois préciser que j’étais saoule. Très saoule. En pleine possession de mes moyens, j’aurais refusé ses avances, sans doute.

Nous avons donc eu un rapport, mon premier rapport, alors que je ne connaissais même pas son prénom. Maintenant, pleins de trucs se sont passé durant cette première fois mais j’ai retenu deux faits assez marquants :

Le premier : j’avais refusé la pénétration anal, mais il ne m’a pas écouté et l’a fait quand même, sans préparation ni lubrifiant. Il a dû arrêter tout de suite parce que j’ai crié aussi fort qu’une cantatrice dans une sale d’opéra, mais le mal était déjà fait, j’ai eu des sequels pendant quelques jours et c’était difficile à supporter le lendemain.

Le deuxième : à un moment pendant l’acte, il a arrêté de bander, il est redevenu mou. Je ne me souviens pas très bien de comment ou pourquoi, juste que ça m’a blessé.

J’ai eu le temps de penser à tout ça depuis, surtout la question de l’anal forcé qui est devenu un fantasme très puissant chez moi, mais je dois avouer que je n’ai jamais vraiment voulu faire face à la question de son érection qui a foutue le camps. C’est sûrement que ça doit être plus problèmatique que ça en a l’air.

Voilà le truc, c’est que je pleure en me masturbant depuis la séance de sexe catastrophique avec Chaton juste avant Halloween (ou après, j’sais plus, mais dans les alentours). Et durant cette fameuse interlude, Chaton a justement débandé.

Depuis ça, je n’ai plus été capable de faire quoi que ce soit de sexuel avec lui, au point de littéralement péter un câble de tous les diables quand il m’a demandé si je voulais sexter la semaine dernière. Ça m’a mis dans un état pas possible. Je l’ai insulté de tous les noms, j’ai supprimé son numéro, BREF vous avez sans doute les dernières pages.

C’est difficile de faire le lien entre toutes ces choses mais j’imagine que mon esprit a associé Chaton à l’étranger de la fête. Ou quelque chose comme ça. Ça a l’air d’avoir fait ressortir des traumatismes enfouis.

Pourtant j’avais l’impression d’avoir fait mon cheminement par rapport à tout ça. J’ai toujours du mal à appeller ça un viol, mais j’ai des élèments de mon côté : je n’étais pas en possession de mes moyens, j’étais très saoule et j’ai bel bien refusé une pénétration qui a été faite contre ma volontée. Et surtout j’ai eu mal durant la pénétration vaginale aussi, sur la fin surtout, mais je n’ai rien dit. Je ne sais pas pourquoi.

Je n’aime pas trop parlé de cette histoire parce que j’hésite toujours entre l’appeller un viol, ne pas l’appeller un viol, et demander à mon interlocuteur si selon lui, c’était un viol ou non. Bref, c’est juste embarrassant pour être honnête. Le vie est compliquée.