Diary of a slut

6. No more ILoveU

J’ai mal aux jambes. Accessoirement, à l’anus aussi. La séance de masturbation d’aujourd’hui a été physiquement éprouvante je dois dire. Je n’utilise pas souvent mon god ventouse, mais quand je le fais, je me sens toujours toute fatiguée après, c’est le fait de rester à genoux et de faire des va-et-vient. Le point positif, c’est que ça me fait faire du sport !

Le point négatif ; limite j’ai dû aller aux toilettes à quatre pattes une fois que j’avais fini. Pour de vrai, mes jambes ne voulaient pas répondre, j’ai fini depuis au moins 10 minutes et je suis obligée de rester couchée, et même là, je sens mes jambes trembler.

Mes bras aussi à vrai dire… Je crois que cet orgasme était un petit peu plus puissant que ce à quoi je m’attendais. J’étais assise sur mon god ventouse, petit comme il est je n’ai même plus besoin de vraie préparation pour le prendre. Hmm cette obsession pour l’anal mes amis, elle est réelle putain ! À chaque fois que je me masturbe, j’en ai envie, ça devient vraiment une drogue. Juste… Juste sentir la tige de silicone rentrer en moi, j’ai cru que j’allais défaillir. Je ne vous parle même pas de l’orgasme… J’étais tellement dans mon extase que je n’ai même pas réalisé que le jouet avait glissé hors de moi.

Peut-être que je devrais passer à la taille au-dessus… Je ne sais pas… J’ai toujours cette frayeur d’utiliser des objets plus gros sur moi-même, mais en même temps je sais que les sensations pourraient être tellement génial… À réfléchir !

Il y a deux jours j’ai coupé tous les ponts avec mon ex, définitivement. On est plus amie maintenant, et tout est fini. Je me sens vide. Et j’ai passé deux journées entières à pleurer… J’ai beaucoup repensé à la fille que j’étais il y a un peu plus d’un an en arrière, quand j’ai commencé à raconter ma vie sexuelle sur internet. J’ai tellement changé depuis cette époque là… Je ne redeviendrai jamais celle que j’étais avant.

Maintenant, je l’ai admis, le sexe me fait peur. Je veux dire, le vrai sexe. Celui où l’Autre est là. La pornographie, sur un écran, les sexto, tous ça c’est virtuel. Mon addiction est virtuelle… Le vrai sexe me terrifie. C’est pour ça que ça n’a pas marché avec mon ex. Je n’étais pas logique, "j’aime le porn, je suis excitée facilement" et puis deux semaines après ; "non sexter ça me rend trop nerveuse, j’arrive pas à être excitée".

Juste… Juste merde putain. Pourquoi est-ce qu’il faut que je sois aussi compliquée ?

Ni lesbienne, ni hétérosexuelle, je tombe amoureuse de filles uniquement et je ne peux jouir que devant du porn bien hard et pas toujours très moral. Hourra ! Oh j’oubliais l’addiction à l’anal aussi.

Je crois que… Que je peux faire une croie sur l’idée de trouver un jour l’amour. Il me faudrait quelqu’un qui m’accepte comme ça… Mais qui va m’accepter comme ça ? Je me dis que je ferais bien de tout plaquer et de devenir actrice pour de vrai. Si je n’ai personne pour qui je veux être pure, alors pourquoi l’être ? Je serais restée pure pour Rose… Mais elle n’est plus là et elle ne reviendra pas. Donc quelque part, je me dis fuck it. Autant… Autant redevenir juste un corps. C’est moins compliqué que d’avoir des émotions.

Le plus dur… Le plus dur c’est de sentir ce trou dans ma poitrine. Ce trou qu’elle avait comblé en me faisant croire qu’elle m’aimait et maintenant il s’est rouvert. Il est là. Je ferais n’importe quoi pour reboucher ce trou. Ceci dit se faire bourrer la chatte et le cul ça ne fera que me faire sentir mieux temporairement… Je le sais. Ce n’est pas en baisant que je vais émotionnellement aller mieux… Mais que voulez-vous ? Dans le fond, je suis une pute.

Une pute qui n’a plus personne pour lui dire "I love you" et qui ne peux plus dire "Je t’aime" à personne…